La Corée du Nord a envoyé en Russie entre 10.000 et 12.000 hommes pour aider Moscou dans sa guerre contre l'Ukraine, une "escalade majeure", selon les Occidentaux

Vladimir Poutine et Kim Jong Un à Pyongyang, en Corée du Nord, le 19 juin 2024. ( POOL / VLADIMIR SMIRNOV )
Le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, a avancé mercredi 4 décembre qu'en échange de l'envoi de soldats sur le front ukrainien, la Russie apportait son "soutien" au programme nucléaire et de missiles de la Corée du Nord.
"Ces développements peuvent déstabiliser la péninsule coréenne et même menacer les États-Unis", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse à Bruxelles. La "guerre illégale en Ukraine nous menace donc tous", a-t-il ajouté, soulignant le danger global que représente, selon lui, "l'alignement croissant de la Russie, de la Chine, de la Corée du Nord et de l'Iran" dans ce conflit.
Ces dernières semaines, des responsables au sein du gouvernement sud-coréen et un organisme de recherche ont affirmé que Moscou fournissait du carburant, des missiles antiaériens et une aide économique à Pyongyang en échange de troupes -que Séoul et Washington accusent la Corée du Nord de lui envoyer. Kiev a également averti que la Russie avait rassemblé quelque 50.000 soldats, dont plusieurs milliers de soldats nord-coréens, pour reprendre le contrôle des zones de la région de Koursk occupées par l'armée ukrainienne qui y a lancé une offensive début août.
"Escalade majeure"
Mark Rutte et de nombreux pays européens de l'Otan cherchent à convaincre Donald Trump, avant son retour à la Maison Blanche en janvier , de la nécessité de continuer à soutenir l'Ukraine. Le milliardaire américain a promis pendant sa campagne électorale de mettre fin à la guerre en Ukraine "en 24 heures", mais sans dire comment il comptait atteindre cet objectif.
La Corée du Nord a envoyé en Russie entre 10.000 et 12.000 hommes pour aider Moscou dans sa guerre contre l'Ukraine, une "escalade majeure", selon les Occidentaux. La Chine est de son côté accusée d'aider Moscou à contourner les sanctions occidentales et soupçonnée d'avoir envoyé des drones à la Russie. L'Iran est également accusée de fournir des drones, mais aussi des missiles aux forces russes.
Ni Pyongyang ni Moscou n'ont confirmé la présence de ces soldats. La Corée du Nord a cependant affirmé fin octobre que tout déploiement serait "conforme" au droit international. Les deux alliés sont liés par un traité de défense mutuelle, ratifié récemment.
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